Romaniste de formation, j’ai très vite été attiré par l’enseignement. Au-delà de mon désir de partager mon amour pour la langue française, je recherchais aussi le contact avec les jeunes. Le hasard a voulu que je sois engagé dans une école technique et que je me sois retrouvé à donner cours de français à des fils d’agriculteur, peu motivés par la lecture et l’écriture, mais tellement attachants grâce à leur spontanéité et les valeurs qu’ils défendaient. J’ai alors lancé mon projet « Film des Rhétos », qui offrait à mes élèves la possibilité d’écrire leur propre scénario et de le jouer devant la caméra. J’ai pu ainsi éveiller la motivation des élèves qui m’ont produit des textes personnels dans lesquels ils projetaient leur propre histoire.

Quelques exemples de ces réalisations:

Dans une classe de quatrième spécialement douée pour l’écriture, j’ai eu l’occasion de lancer un projet de roman en cascade (un chapitre par élève), qui fut publié au terme d’un travail de plusieurs mois, sous le titre : « La Porte de Nirgalka ».

Article de presse dans L’Avenir du 27 décembre 2008.

J’ai également mis en place un parcours complet sur le langage de la photo, qui se terminait par un exercice pratique : deux par deux, les élèves devaient se photographier l’un l’autre et commenter leur photo par un court texte en vers libres.

Quelques exemples de photos parmi les centaines réalisées:

Au final, je pense avoir mis en place une vraie pédagogie du projet qui rencontrait de façon originale les objectifs de mon cours de français : savoir lire, savoir parler, et surtout savoir écrire.

Par la suite, quand la mise à la pension prématurée m’est tombée dessus sans crier gare, j’ai enfin trouvé du temps pour m’adonner entièrement à ma passion pour l’écriture, que j’avais éveillée chez d’autres durant pas mal d’années.