« Bruno Dinant, connais pas. Mais le nom m’interpelle car j’aime beaucoup cette ville. Un jour je décide de filer à Malonne, à la fête du livre des auteurs namurois. A côté de mon ami romancier Michel Torrekens se trouve ce « Dinant » et finalement, grâce à son nom mais aussi à la couverture que je trouve particulièrement réussie, j’achète ce roman noir. Je le laisse dormir et il y a trois jours, je me suis décidé à le lire.
Après trois pages, je me suis dit « bof » ça ne décolle pas. Ce « je » descriptif me semble insipide. Et pourtant après l’épisode du Trou du diable et bien évidemment le montage du crime, voilà que l’intrigue me prend aux yeux, me pique au vif et voilà que non seulement elle décolle l’intrigue, mais elle ne me lâche plus d’une semelle. Ce Dinant a l’art de trousser une histoire absolument invraisemblable (oui, tout est invraisemblable, tout est construit, faux, à vrai dire, tout est joué). Et c’est logique puisqu’il s’agit d’un jeu, on le comprend seulement à la fin du roman. Et bien sûr, je me laisse prendre, je me laisse avoir, et même si j’ai lu des kilos de polars, voilà que je me laisse vraiment « emmener » d’un immense plaisir à dévorer ce roman. Noir? Non. Plein d’humour, de légèreté. Ce croque-mort qui embaume le corps de sa victime : une belle trouvaille. C’est un roman qui en marchant fait « glock, glock, glock ». J’ai apprécié à la fois le côté technologique (les téléphones « parlent ») et à la fois le côté débonnaire, très humain des personnages.
En deux mots comme en cent : bravo pour avoir dégoupillé cette grenade, bravo pour avoir publié ce roman, bravo Dinant : du vrai talent! »
Guy Delhasse, guide littéraire dans les villes (Merci à lui!)
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